Femme, santé, culture, sport, personnes vivant avec un handicap et solidarité

Nous mettrons en place une politique sociale ambitieuse financée par:

  • La redevance audiovisuelle instituée par l’ordonnance N° 92/004 du 12 décembre 1992, calculée par tranche de salaire, sera réaffectée pour 1/3 à la CRTV et pour 2/3 au Fonds Social de Solidarité (FSS);
  • La Grande Taxe de Solidarité (GTS) sera répartie à proportion de 50% pour l’Assurance Maladie Universelle Minimum (AMUM) et à 50% pour le FSS.

Cette politique sociale sera soutenue par un Fonds de Social de Solidarité (FSS).

Faire jouer pleinement à la femme son rôle dans notre pays

Malgré un taux d’alphabétisation estimé à 75 % pour l’ensemble du pays, 50 % des illettrés sont des femmes fortement affectées par les contraintes culturelles et par le manque de politique gouvernementale spécifique.

Les femmes, souvent aussi bien formées que leurs collègues hommes et très compétentes sur le plan professionnel, reçoivent souvent une rémunération inférieure à celle de ces derniers. Bien souvent, elles ne reçoivent pas la promotion qu’elles méritent si elles n’acceptent pas d’être soumise à des traitements dégradants voir traumatisants.

Sur le plan politique, les femmes sont brillantes mais elles sont tenues en arrière-plan, confinées aux animations et à l’applaudissement, et souvent placées sur les listes électorales à des positions où elles n’ont pas de chance d’être élues. Les violences faites aux femmes ne cessent de gagner du terrain dans notre pays.

Nous allons concevoir les politiques publiques adéquates pour permettre à la femme camerounaise d’obtenir toute sa place et de jouer pleinement son rôle dans la société nouvelle que nous proposons. Dans cette perspective, nous allons oeuvrer pour :

  • Permettre à la femme de participer aux avant-postes à la construction du Cameroun nouveau;
  • Redresser une situation absurde d’infériorisation où la femme est encore maintenue;
  • Permettre à la femme de recouvrer la plénitude de ses droits pour favoriser une accélération de la croissance économique.

Égalité homme femme, un principe inviolable

  • Rendre effectif l’égalité des droits entre les femmes et les hommes
  • Donner les mêmes chances aux jeunes femmes et aux jeunes hommes sur le plan éducatif
  • Traduire dans les faits l’égalité des salaires entre les femmes et les hommes
  • Favoriser et mieux traiter la maternité de la femme qui est une responsabilité au bénéfice de la collectivité.

 

Repenser le système de santé

Le secteur de la santé est devenu une tragédie nationale. Le taux de mortalité infantile est parmi les plus hauts d’Afrique. Ceci est d’autant plus choquant que les PMI (Protections Maternelles et Infantiles) ont été supprimées et à la place, ont été créés des centres Mères et Enfants réservés à une communauté élitiste.

Sur le plan des infrastructures, le pays dispose de moins de la moitié d’hôpitaux que certains pays de niveau comparable pour un même échantillon de population possèdent, avec un phénomène qui est devenu dramatiquement courant et banal dans le jargon hospitalier : la « pénurie ». Pénurie de dialyse, de vaccins BCG, d’ARV qui arrivent de temps à autre, ou « sur hautes instructions de… ».

Nous organiserons des états généraux de la santé pour préparer les bases de l’élaboration d’un projet de loi-programme relatif à l`organisation du système de santé et la formalisation des principaux axes. Nous nous engageons donc à :

  • Établir une véritable carte nationale de santé au Cameroun
  • Augmenter la part de la santé dans le budget de l’Etat : Passer de 6% actuellement à 15% (objectif fixé par l’Union Africaine à Abuja).
  • Réformer le système de santé afin de : Rendre des soins de santé de base accessibles gratuitement à tous et éradiquer les grandes endémies; Faire du Cameroun un pôle d’excellence en soins de santé dans certaines disciplines et faire en sorte que le pays devienne une destination pour le tourisme de santé.
  • Redéfinir la politique de construction et de gestion des infrastructures sanitaires en explicitant les rôles respectifs de l`État, de la Région et du secteur privé.
  • Viser la réalisation des Objectifs du Millénaire du Développement (OMD) liés au paludisme en 10 ans
  • Recruter massivement des médecins et infirmiers et les affecter en priorité dans les zones où il y a pénurie.

 

La sécurité sociale pour tous

La sécurité sociale vise à donner des moyens d’existence à tout individu, quelle que soit sa classe sociale. Elle se doit de soulager les besoins de bases de cet individu : s’alimenter et se soigner. Elle doit aussi venir en aide aux personnes lorsque celles-ci n’ont plus de revenus suffisants suite à la perte de leur emploi ou parce qu’elles sont trop âgées pour travailler.

En 2004, le ministère du travail et de la prévoyance sociale est devenu, sur le papier, le ministère du travail et de la sécurité sociale. Hélas, force est de constater que quatorze ans plus tard, la CNPS se limite toujours à la prévoyance sociale. Par conséquent, l’allègement des charges médicales des familles civiles et militaires, chez les villageois, les vieillards, les orphelins, et les déshérités sociaux que visait ce projet de sécurité sociale reste une chimère au Cameroun.

À cause du poids des soins de santé, les familles aux revenus modestes et insuffisants ne peuvent épargner pour investir dans la scolarisation et l’insertion professionnelle de leur progéniture et encore moins dans leur logement.

Nous créerons les conditions pour que tous les camerounais et camerounaises aient accès à la sécurité sociale dans les 10 prochaines années.

Nos objectifs pour cette sécurité sociale sont :

  • une sécurité sociale de base identique pour tous;
  • une institutionnalisation de la solidarité : on ne cotise pas uniquement pour soi car il y a des transferts entre les catégories sociales ;
  • un cadre légal pour une assurance complémentaire ;
  • une gestion paritaire de la sécurité sociale entre l’Etat, les organisations syndicales et patronales ;
  • une réforme de la CNPS en vue de permettre la désignation de ses dirigeants par les syndicats des travailleurs, les syndicats patronaux et les représentants des travailleurs indépendants et non par l’Etat comme c’est le cas actuellement ;
  • une revalorisation des salaires à travers l’adoption des conventions collectives dans les secteurs d’activités qui en sont dépourvues (secteurs de l’enseignement et de la santé par exemple) afin d’assurer une bonne sécurité sociale aux travailleurs de ces secteurs.

La sécurité sociale sera inclusive et ouverte à l’ensemble de la population jeunes, moins jeunes, personnes âgées, fonctionnaires, travailleurs du privé et du secteur informel, travailleurs indépendants et militaires.

La sécurité sociale offrira les principales prestations attendues d’une sécurité sociale moderne :

  • les prestations maladies ;
  • les allocations familiales ;
  • la pension retraite ;
  • l’allocation d’invalidité.