05
Déc 2016

La 10ème Coupe d’Afrique des Nations féminine vient de s’achever le samedi, 3 décembre 2016. Au terme de cette compétition, nos filles ont brillé de mille feux, même si elles sont tombées en finale face à une équipe nigériane très réaliste.

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun félicite les joueuses et l’encadrement des lionnes pour leur très belle prestation. Le MRC les encourage à plus d’effort et d’abnégation car, au regard de leurs qualités, les plus grands titres continentaux et mondiaux restent à leur portée.

Outre cet aspect purement sportif, la 10ème CAN a été, comme plusieurs projets au Cameroun, gérée dans l’opacité et de façon outrageusement personnelle par un petit clan. Divers média dénoncent la gestion des fonds publics alloués à l’organisation de cet évènement. Le MRC demande au Gouvernement d’ouvrir une enquête afin que les éventuels responsables de quelque malversation que ce soit, soient recherchés, jugés et condamnés. Le Premier Ministre, Président du Comité Local d’organisation de la CAN féminine 2016, COCAN, doit rendre public les comptes de la CAN et expliquer au public comment cet évènement, dont le budget initial était estimé à 23 milliards par le ministre des Sport de l’Éducation Physique, a finalement pu se tenir avec moins de 5 milliards de Francs CFA. Comme de nombreux Camerounais, le MRC souhaite des clarifications sur les 26 milliards qui ont été dépensés pour la seule réhabilitation du stade Amadou Ahidjo.

Le MRC proteste énergiquement contre la transformation de la CAN 2016 en un évènement personnel de monsieur et madame BIYA et du RDPC. De ce qui aurait dû être la fête des joueuses, le grand public ne retiendra que les portraits géants du Président qui, comme dans les pires dictatures totalitaires, leur ont été brutalement imposés. L’opportunisme du pouvoir a fini par faire naître dans l’opinion l’idée que c’est le RDPC qui a perdu la finale et non les Lionnes.

Le 18 septembre 2016, dans un stade multisports aux couleurs du RDPC, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, terminait son discours de lancement du tirage au sort par «Vive la République du Cameroun ; Vive le président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA !». Le MRC appelle très respectueusement son attention sur le fait que, quelle que soit l’importance de la fonction présidentielle ou encore le respect dû à «la personne qui l’incarne », on ne peut pas, sans outrager la République, placer le Président au-dessus du Cameroun. Aussi est-il vivement souhaitable, non seulement que le Premier Ministre évite lors de ses prochaines sorties de bafouer la République de manière aussi choquante, mais qu’il envoie une circulaire aux membres de son Gouvernement et à toute l’administration pour prescrire de dire – si elle ne peut s’en en empêcher -, « Vive le président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA, VIVE LA REPUBLIQUE DU CAMEROUN ! ou VIVE LE CAMEROUN ! ». Le Président passera mais le Cameroun demeurera. La déification du Président BIYA par ses partisans ne doit pas les amener à bafouer le Cameroun.

Le Service de Communication du MRC