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Juin 2019

A l’occasion de la session parlementaire de juin 2019, les Présidents du Senat et de l’Assemblée Nationale, seules autorités quasi légitimes à côté par contre de la Présidence par effraction actuelle du Cameroun, ont de façon scandaleuse et avec des voix essoufflées étalé la puissance de leur imagination via leurs adresses parlementaires inaugurales respectives.

Il est proprement anti patriotique, non républicain, irresponsable et scandaleux que ceux ayant la charge de l’institution dédiée à légiférer, voire protéger et assurer scrupuleusement le respect de la loi qu’ils produisent, soient restés insensibles aux reculs massifs auxquels procède l’exécutif illégitime Camerounais sur le plan du respect de l’Etat de droit. C’est donc agir en « ennemi de la République » que de rester sourd et muet devant : la restauration de la police politique au Cameroun ; les enlèvements et les détentions au secret ; l’érection d’un centre de torture au SED ; les persécutions au faciès ; les emprisonnements politiques et les poursuites arbitraires qui les motivent ; les violations manifestes et incessantes de la Constitution Camerounaise quant aux droits civiques et politiques qu’elle octroie aux Camerounais désireux de manifester et s’exprimer pacifiquement.

Il est tout autant regrettable et pathétique de constater que des visées communes Parlementaires et gouvernementales purement conservatrices d’un pouvoir pour le pouvoir, se passent le mot en vue de distraire les Camerounais de leurs véritables problèmes, et ainsi faire oublier la responsabilité partagée du Parlement dans les reculs et les retards innombrables causés au Cameroun par le régime illégitime de Yaoundé.

L’attentisme face au péril national en cours d’exacerbation, voire de contagion, dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, le silence face à l’emballement négatif de notre train économique, l’instabilité pathologique chronique de nos finances publiques, toutes ces choses affolantes entre autres sont le fait et l’œuvre du seul régime actuellement illégitimement au contrôle du sort de notre Pays. Ce régime illégitime en porte donc seul la responsabilité devant le peuple Camerounais.

Le Président du Sénat et celui de l’Assemblée Nationale ayant fait entendre leurs adresses surréalistes prononcées sur le mode du bouc-émissaire, la 2e session ordinaire de l’année législative 2019 a suivi son court comme si de rien n’était. Ces personnes croient donc à tort pouvoir faire aussi oublier aux Camerounais, en dehors de leur responsabilité partagée dans la déchéance des politiques publiques, l’utilisation personnelle et égoïste qu’elles font régulièrement de leurs charges et fonctions publiques allant de l’invasion familiale de certaines institutions publiques de formations administratives, à la caporalisation népotiste des plus importantes charges publiques ou parapubliques.

La Résistance Nationale Pacifique sous la houlette du Président élu Maurice KAMTO et ses alliés, tient à rappeler à l’opinion publique que l’état extrêmement déplorable et préoccupant dans lequel se trouve plongé le Cameroun tout entier aujourd’hui, est la conséquence exclusive d’une incapacité maladive du régime illégitime de Yaoundé à impulser une dynamique sociopolitique et économique réussie, mais aussi de son aptitude instinctive et systématique à la violation permanente de l’Etat de droit en foulant au pied ses propres engagements nationaux et internationaux. C’est d’ailleurs ce qui justifie plus que jamais l’existence du Plan National de Résistance.

Yaoundé, le 16 juin 2019
Le Porte-parole
BIBOU NISSACK Olivier