Alors que la Nation n’a pas encore fini d’accuser le choc émotionnel de la « bavure »de certains éléments de l’armée survenue le 1er juin 2022 à Missong, dans la Région du Nord-Ouest, l’on apprend une attaque meurtrière d’un poste des éléments du GPIGN à NJIPTAPON.
Le bilan de cette funeste attaque est encore attendu. D’ores et déjà, on sait déjà qu’elle serait l’œuvre d’éléments rebelles armés Anglophones et a fait plusieurs morts dans les rangs des Forces de Défense et de Sécurité.
En mon nom propre et au nom des militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), nous présentons nos condoléances les plus attristées aux familles éplorées et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.
Combien de morts, civils et militaires, faudra-t-il pour que le pouvoir en place comprenne qu’il a entraîné le pays dans une impasse?
Aux intellectuels organiques et autres caciques du régime-RDPC qui pérorent sur la capacité de l’Armée à poursuivre encore pendant cinquante ans la guerre civile dans le NOSO, à ceux des chefs militaires indifférents face au lourd bilan déjà subi par l’Armée dans cette guerre absurde, le MRC rappelle que les soldats qui tombent par dizaines sur ce front inutilement ouvert depuis bientôt six ans, sont des êtres chers, irremplaçables, pour leurs familles, enfants, conjoints, amis et camarades.
Il est urgent pour notre pays d’arrêter cette saignée dans les rangs de notre Armée, que la Nation doit ménager et réserver pour la défense du territoire national et autres attaques extérieures.
Dès le début de l’agression de notre pays par la secte Boko Haram en 2014, le MRC avait proposé au gouvernement l’adoption d’une loi sur les pupilles de la Nation. Une telle loi a vocation à permettre aux enfants mineurs orphelins des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, tombés au front, de bénéficier jusqu’à leur majorité d’un soutien de l’État pour leur éducation et la prise en charge de leurs soins de santé.
Mais malheureusement, malgré le nombre toujours croissant d’orphelins des éléments de l’Armée nationale du fait des divers conflits armés qui frappent le pays, cette proposition n’a jamais retenu l’attention du régime.
La condition militaire est un élément essentiel dans l’engagement du soldat. Ceux qui nous dirigent doivent le comprendre car, face aux feux ennemis, le soldat est préoccupé par la réponse à la question de savoir ce que deviendront ses enfants mineurs si jamais il venait à tomber. Cette réponse est déterminante pour son engagement et son ardeur au combat.
Il est temps que l’Etat se dote des moyens juridiques et financiers pour assumer ses obligations vis-à-vis des orphelins et conjoints des soldats morts pour la Nation.
Fait à Yaoundé le 9 juin 2022
Le Président Maurice KAMTO