« À tous ceux qui se sont rendus coupables du crime odieux qui a conduit à la tragédie inqualifiable qui a ensanglanté notre pays, je vous demande de leur pardonner et de leur donner l’arbre de la paix; parce que nous travaillons à l’avènement d’un Cameroun uni, rassemblé.
Non, ne reste pas au pouvoir qui veut. Non, ne reste pas au pouvoir qui peut. Reste au pouvoir celui que le peuple camerounais décide… Décide de soutenir, de porter son combat contre toutes les forces extérieures ou internes, contraires à son émancipation. Et je vous fais confiance pour que la date venue, vous choisissiez librement quel leader vous voulez pour diriger ce pays.
Nous vivons sous une dictature inqualifiable. Non, ce n’est pas la dictature du lion, qui rugit et fait peur. Parce que le lion est immense et s’il fait peur vous pouvez alerter le village pour vous aider à le chasser. Non la dictature que nous vivons au Cameroun, si je voulais utiliser un grand mot, je dirais c’est une dictature reptilienne. C’est-à-dire plus simplement la dictature de serpent, qui vous mord au talon pendant que vous causez à votre voisin, et votre voisin réalise seulement que vous êtes tombé raide mort. Il ne s’en aperçoit pas. Il y a une dictature rampante au Cameroun, que personne ne voit. Qui peut empêcher un parti politique de se réunir non seulement sur la place publique, mais dans les salles. Ça c’est la dictature. Mais elle est ingénieuse. Nos frères, qui ont la charge de conduire le pays, au lieu de mettre leur intelligence et leur talent à combattre le chômage des jeunes, le Cancer qui mine la jeunesse Camerounaise, mettent leur ingéniosité à inventer les pièges pour empêcher les autres de s’adresser à vous… »