Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a appris, le mardi 27 février 2018, l’interdiction d’une manifestation pacifique du Nouveau Collectif des Enseignants Indignés (NCEI), suivie de l’interpellation et la détention dans diverses unités de police de la ville de Yaoundé de certains de ses membres.
Le MRC constate pour le dénoncer une énième situation de violation flagrante des libertés publiques, notamment la liberté de manifester constitutionnellement établie. Cette répression des enseignants est d’un arbitraire inacceptable qui porte un coup sévère au corps des enseignants et à ses membres. Il s’agit ni plus ni moins de l’humiliation de l’ensemble du Corps des Enseignants de notre pays. Le traitement qui est réservé aux enseignants renseigne à suffisance sur la place que le régime accorde à l’éducation.
Il n’est pas moralement acceptable que dans un pays où le Président de la République a, selon une enquête rendue publique dernièrement et non démentie par le gouvernement, dépensé pour son confort personnel près 90 milliards de Francs tirés des caisses publiques, que des femmes et des hommes, qui sans compter leur peine assurent courageusement leurs missions, sans la moindre reconnaissance de la société, soient traités tels de dangereux voyous simplement pour avoir osé réclamer leurs droits de plusieurs années, après des promesses non tenues du Gouvernement.
Le MRC regrette que certains enseignants, pourtant eux-mêmes victimes de l’irresponsabilité managériale du régime-RDPC, aient, pour des motivations que seule l’histoire jugera, décidé en rase campagne de déserter le combat qu’ils avaient si courageusement amorcé.
Le MRC soutient la lutte pacifique du Nouveau Collectif des Enseignants Indignés (NCEI). Il invite le Gouvernement à libérer sans conditions les enseignants injustement retenus et surtout, à payer leurs droits tel que promis il y a plusieurs mois et à tout mettre en œuvre pour éviter que de tels arriérés qu’il n’a jamais eu le courage de faire subir aux militaires et aux fonctionnaires des forces des sécurités ne surviennent à nouveau.
Le Président National
Maurice KAMTO
Yaoundé le 1er mars 2018