Visite et déclaration du représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique Centrale à Yaoundé et encouragement du Gouvernement et des nouveaux leaders légitimes anglophones à ne pas relâcher les efforts pour sortir le pays de la crise.
A la suite de la visite de l’Ambassadeur François LOUNCÉNY FALL, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique Centrale, relative à la crise dans les Régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-ouest du Cameroun, et de sa déclaration lors de la conférence de presse qu’il a tenue à Yaoundé le 12 avril 2017, le MRC se réjouit de l’attention portée enfin par les Nations Unies à cette crise qui perdure et qui compromet la paix et stabilité de notre pays.
Le MRC considère que les mesures techniques prises récemment par le Gouvernement vont dans le bon sens et exhorte à son tour le Gouvernement à les mettre effectivement et entièrement en œuvre sans délai.
Mais, le MRC estime que ces mesures techniques ne peuvent suffire à régler durablement le problème politique de fond, sous-jacent, qui revient périodiquement et qui est bien connu des autorités de notre pays. Ce problème porte sur la nécessité de la mise en œuvre concrète d’un certain degré d’autonomie permettant aux Régions concernées de préserver leur spécificité culturelle héritée de la « colonisation » et, au-delà, à toutes les Régions du Cameroun de gérer leurs propres affaires et, de la sorte, de promouvoir leur développement économique et social.
Le MRC réitère et appuie la demande de libération de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de cette crise, ainsi que le rétablissement complet de l’internet au delà de l’Université et de certaines administrations. Ces mesures, qui constitueraient un important geste d’apaisement, permettraient sans aucun doute la reprise normale des activités dans les Régions anglophones, en particulier la reprise des activités scolaires dont la perturbation ou l’arrêt compromettent l’avenir de la jeunesse camerounaise scolarisée dans cette partie du pays.
Il y a un temps pour tout : un temps pour la discorde et les affrontements et un temps pour l’apaisement et la concorde ; un temps pour la colère et les invectives et un temps pour la tolérance et les retrouvailles fraternelles.
Comme pour toutes les questions concernant notre pays et son peuple, le MRC n’a cessé d’œuvrer modestement à la recherche des solutions les meilleures à la résolution de cette crise, sans préjugés, par les réponses les plus appropriées au regard des attentes des populations anglophones et dans l’intérêt supérieur de la nation camerounaise. Telle est sa conception de la responsabilité politique.
La Communication.
Le 18 avril 2017