Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) informe l’opinion publique nationale et internationale que le Président élu, Maurice KAMTO, a échappé le vendredi 13 mars 2020 à un assassinat à Garoua, capitale régionale du Nord au Cameroun.
En effet, trois individus, en tenue civile, à bord des motocyclettes, roulant à hauteur du véhicule du Président KAMTO, se sont approchés de sa portière, après avoir filmé successivement toutes les plaques d’immatriculation des véhicules du cortège. C’est alors que l’équipe de sécurité a entrepris d’appréhender les concernés. Après que l’un des trois se soit enfui sans raison, les deux autres, dont l’un porteur d’une arme à feu, se sont présentés, sous la pression de la foule, comme étant des membres des forces de sécurité gouvernementale. Face à ces faits, le suspect porteur de l’arme, le nommé NGWE Jean Fils, protégé de la fureur des populations, a été conduit, sain et sauf, aux services du Gouverneur de la Région du Nord avec son arme et la motocyclette qu’il conduisait.
Le MRC rappelle que ces faits surviennent après la déclaration du Président élu faite le 25 novembre 2019, faisant état d’un projet sombre du régime de monsieur BIYA visant son élimination physique ainsi que celle des alliés et autres cadres du MRC. Il faut noter que cette information n’a jamais fait l’objet d’un démenti du régime illégitime de Yaoundé jusqu’à ce jour. Cette tentative d’assassinat intervient également après deux autres faits significatifs : d’une part, le tir d’un coup de feu par un militaire au passage du cortège du Président KAMTO sur le pont du fleuve Dibamba, dans la Région du Littoral, le 26 février 2020, après son accueil populaire et historique de Douala, à la suite de sa récente tournée internationale; d’autre part, la récente déclaration du MRC relative aux menaces multiformes subies au quotidien par les militants du MRC ainsi que les membres de leurs familles.
Le MRC observe donc que le régime illégal et illégitime de Yaoundé est déterminé à attenter aux jours du Président élu par les Camerounais et n’hésite pas à mobiliser les services de sécurité pour y parvenir. Ce régime cache à peine sa volonté de voir le pays tout entier sombrer dans un embrasement, notamment dans la partie francophone, après la guerre inutile et dévastatrice qu’il mène avec férocité et en violation de toutes les conventions internationales contre le peuple camerounais dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, guerre qui a déjà fait des milliers de morts civils et militaires. Ce serait alors un motif pour lui de conserver le pouvoir contre la volonté du peuple camerounais qui l’a rejeté lors de la dernière présidentielle de 2018 et lors du boycott massif du double scrutin du 9 février dernier. C’est le lieu de rappeler vivement aux soutiens étrangers de Monsieur BIYA la responsabilité historique qui sera la leur au cas où l’intégrité physique du Président légitime du Cameroun est atteinte.
Dans tous les cas, le MRC met formellement et solennellement en garde Monsieur BIYA et tous ceux qui, de près ou de loin, sont associés à ce sombre projet, sur les conséquences gravissimes de leur funeste entreprise.
Malgré le caractère révoltant de cet acte, nous appelons les Camerounais à la retenue. Nous les invitons à ne pas s’en prendre à ce gendarme ni à sa famille, ni a aucun agent des forces de sécurité; car le gendarme en question n’est qu’un simple agent d’exécution d’un sombre projet contre notre peuple orchestré depuis le sommet de l’Etat, et dont il ne comprend peut-être pas tous les enjeux.
Cependant, c’est l’occasion de rappeler à chaque femme et à chaque homme membre des forces de sécurité sa responsabilité individuelle dans la gestion de la très délicate situation que traverse notre pays. Les actes de barbarie observés lors des arrestations massives et illégales de nos militants en 2019, les actes de torture qui s’en sont suivis dans divers services de police et de gendarmerie et des tentatives d’assassinat comme celle du vendredi 13 mars 2020 sur la personne du Président élu, Maurice KAMTO, donneront désormais lieu à des réponses populaires appropriées. Et le régime en assumera seul les conséquences. L’option pacifique du MRC, à laquelle il tient d’ailleurs fermement, ne doit pas être considérée par le petit clan des extrémistes qui contrôlent le pouvoir comme un signe de faiblesse.
Les Camerounais peuvent observer que Monsieur NGWE Jean Fils est libre après sa tentative d’assassinat du Président légitime des Camerounais, tandis que les militants du MRC, le Vice-président Mamadou YACOUBA, Sylvanus MUTAGHA, Serge NANA NANA, Rosange JIMEGNI et seize autres ont été illégalement arrêtés, arbitrairement condamnés pour certains et injustement maintenus en prison pour des infractions imaginaires. Bien entendu, le MRC ne se fait aucune illusion sur les suites judiciaires qui seront celles du grave incident du 13 mars 2020, car c’est le même pouvoir qui contrôle fermement la justice au Cameroun qui est le premier responsable de la tentative d’assassinat.
Le Président élu poursuit ses activités en toute sérénité auprès des paisibles populations du Septentrion et continuera avec la détermination et la sagesse habituelles à assumer ses responsabilités. Le Peuple camerounais lui a confié son destin et l’usurpation en cours n’y change rien.
Le Secrétaire Général du MRC
Me NDONG Christopher NVEH
Yaoundé le 14 mars 2020
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